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L’industrie iranienne du safran en danger

L’industrie iranienne du safran en danger
Par

Mansoureh Galestan

L’industrie iranienne du safran en dangerL’état préoccupant du safran iranien met en lumière un problème plus vaste affectant d’autres exportations importantes telles que les pistaches et les tapis. Les déclarations du secrétaire du Conseil national iranien du safran révèlent que les politiques récentes du régime ont entraîné de graves conséquences, provoquant la pauvreté et réduisant considérablement la production nationale.

Farshid Manouchehri a déclaré le 10 avril à l’agence de presse officielle ILNA : « La quantité de safran consommée dans le pays est directement influencée à la fois par les niveaux de revenus de la population et par le prix du safran. Lorsque le prix du kilo de safran atteint 70 à 80 millions de tomans, la consommation intérieure connaît un déclin notable en raison de l’absence d’augmentation des revenus des populations. Auparavant, jusqu’à 25 % du safran du pays était acheminé vers le marché intérieur, mais atteindre de tels niveaux semble aujourd’hui une aspiration irréaliste. »

Manouchehri a souligné que des concurrents étrangers achètent du safran iranien et le vendent sous leurs propres marques, ce qui rappelle les incidents précédents impliquant des pistaches et des tapis.

Soulignant l’ampleur du problème, Manouchehri a révélé que l’Iran avait exporté environ 217 tonnes et 406 kilogrammes de safran en 2023, vers les principales destinations d’exportation, notamment les Émirats arabes unis, la Chine, l’Espagne, l’Afghanistan et le Qatar, des pays qui se trouvent également être des concurrents dans le secteur du commerce du safran.

Selon Manouchehri, des pays comme l’Afghanistan achètent du safran iranien et le vendent comme leur propre produit, souvent à des prix plus élevés. Il a souligné que l’Afghanistan a acheté l’année dernière 40 tonnes de safran à l’Iran, qu’il a emballé et vendu sur ses marchés. De la même manière, l’Espagne reconditionne le safran iranien et le distribue en Europe, dans les pays arabes et même aux États-Unis, ce qui amène de nombreux consommateurs à négliger l’Iran en tant que principal producteur de safran.

Manouchehri a fait part de ses inquiétudes concernant les méthodes traditionnelles de culture et de récolte du safran iranien, qui sont restées inchangées depuis un siècle. Il a averti que des pays comme l’Ouzbékistan et le Tadjikistan, qui entrent désormais sur le marché du safran, pourraient devancer l’Iran en raison de facteurs tels qu’une main d’œuvre moins chère, de meilleures ressources agricoles et des conditions de terre et d’eau plus adaptées. Il a souligné le besoin urgent d’innover pour empêcher l’Iran de perdre son avantage concurrentiel.

Manouchehri a notamment souligné une diminution significative de la consommation intérieure de safran en raison des faibles revenus des ménages, ainsi qu’une baisse des exportations vers la Chine. Il a critiqué les autorités iraniennes pour ne pas avoir réussi à promouvoir de manière adéquate la marque du safran iranien, ce qui a exacerbé les défis commerciaux auxquels est confronté ce produit précieux.

Cette révélation intervient dans un contexte de déclin plus large des exportations de safran, de tapis et en particulier de pistaches, principaux produits d’exportation non pétroliers de l’Iran. Malgré les nombreuses promesses faites par Ebrahim Raïssi de stimuler les exportations du pays dans un contexte de sanctions internationales, les difficultés de l’industrie du safran soulignent les défis persistants dans le secteur des exportations iraniennes.

 

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