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L’Opposition iranienne

La jeunesse iranienne et les unités de résistance de l’OMPI: la force motrice du soulèvement en Iran

La jeunesse iranienne et les unités de résistance de l’OMPI: la force motrice du soulèvement en Iran
Par
Mansoureh Galestan

Rare sont ceux qui ne partagent pas cette avis que la situation sociale et politique iranienne traverse sa phase de turbulence la plus extrême. Une immense explosion social qui entraînerait la chute du régime après 42 ans de dictature n’est pas exclue : la jeunesse iranienne est le principal moteur de ce changement à venir.

Les grandes manifestations de novembre 2019 et janvier 2020 en Iran ont poussé le régime au bord du gouffre. Des problèmes tels que la hausse soudaine du prix de l’essence en novembre et la destruction par le régime d’un avion de ligne ukrainien en janvier, ont déclenché ces soulèvements. Pourtant, les manifestations sont rapidement devenues politiques, se propageant à travers l’Iran pour revendiquer le changement de régime. Un fait étonnant était la présence généralisée de jeunes dans ces manifestations. En fait, bon nombre des 1500 martyrs des manifestations de novembre et des milliers de détenus des deux soulèvements étaient des jeunes.

Un groupes de réflexion du régime, dans un rapport interne intitulé « le feu silencieux », a examiné les manifestations de novembre et les raisons de leur émergence. Nous entendons ici renvoyer à certaines parties de ce rapport, qui montrent que la force motrice des manifestations a augmenté par rapport à l’année dernière.

L’agence de presse officielle ISNA, affiliée au ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK), a écrit dans un article du 21 décembre 2019: «Les preuves montrent que la majorité des personnes présentes, arrêtées et tuées lors des manifestations de novembre étaient des jeunes peu instruits vivant dans les banlieues et au chômage. »

Un sociologue iranien, Ali Asghar Ghasemi, a déclaré à ce propos: «Lors des manifestations de novembre, les jeunes étaient très présents. On pourrait dire qu’ils étaient les dénominateurs de ces manifestations. Parce que les jeunes, quant au radicalisme, à la typologie et à la prise de conscience sont différents. Ils sont également idéalistes. Alors, quand ils entrent en scène, les personnes démunies font de même. »

La population iranienne est actuellement d’environ 84 millions d’habitants. Selon le site Internet du Conseil suprême de la révolution culturelle, le 7 juillet 2019, 22% de la population, soit environ 18,269 millions, sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans, et environ 47% de la population du pays sont des personnes avec une moyenne d’âge entre 30 et 64 ans.

À l’été 2019, le Centre des statistiques d’Iran a signalé que le taux de chômage des jeunes de 15 à 29 ans était de 28,2%. Selon les statistiques démographiques de cette tranche d’âge, le nombre de chômeurs dépasse 5,1 millions. Ce centre a également rapporté: «Les jeunes représentent la moitié de la population totale de chômeurs. Nous avons une armée de jeunes chômeurs et frustrés, et leur nombre est considérable. Beaucoup d’entre eux sont des diplômés universitaires. »

Dans une enquête de 2015, le ministère de l’Intérieur a indiqué que le sentiment de sécurité financière était en baisse de 46,7%, ce qui est très faible.

Dans un autre sondage réalisé par le régime en 2018, 64,1% des jeunes ont estimé que la situation de tout le pays se détériorait de jour en jour.

Le rapport reconnaît que les jeunes Iraniens ne voient pas avenir radieux dans la situation actuelle. Abbas Kazemi, chercheur en sciences sociales, a décrit la jeune génération comme «une génération perdue».

Le même sociologue ajoute: «Si ce mouvement social ne répond pas à ses demandes, il se développera socialement avec plus d’énergie, plus de ressentiment et plus de profondeur, et plus de soutien international.»

Un autre analyste politique, Mohammad Saeed Zakai, décrit l’état de la société comme suit: «Notre société est enceinte de diverses stratégies de vengeance.»

Bien que le rapport interne n’aborde pas tous les facteurs des manifestations et des soulèvements, tels que la suppression des libertés sociales et politiques, en particulier contre les femmes et les filles iraniennes, et la pression écrasante sur les jeunes et la profondeur de leur ressentiment envers le régime intégriste, il dépeint un futur bien sombre.

Pendant ce temps, le facteur qui agit pour transformer le mécontentement de la jeunesse iranienne en danger imminent pour le régime est la présence et les activités des unités de résistance des Moudjahidine du Peuple (OMPI).
En créant des unités de résistance à travers l’Iran, l’OMPI tente d’organiser les jeunes et guider leurs activités vers un soulèvement contre le régime. Ainsi, les Unités de Résistance sont devenues un paramètre qui canalise et cristallise toutes les protestations dans cette direction.

De plus en plus de jeunes Iraniens rejoignent les unités de résistance de l’OMPI, et cela, plus que toute autre chose, a terrifié le régime. Cette crainte était perceptible dans les propos du Guide suprême du régime, Ali Khamenei, et d’autres responsables à la suite des manifestations en novembre 2019 et janvier 2020 en Iran. Ils ont reconnu que l’OMPI avait organisé ces soulèvements.

Ces jours-ci, la peur du régime de voir les jeunes se tourner vers l’OMPI et ses «unités de résistance» et la perspective d’un soulèvement se reflètent dans les déclarations des responsables du régime.

Selon les médias d’État et les groupes de réflexion, un autre soulèvement est imminent, et certainement la jeunesse rebelle et les unités de résistance de l’OMPI joueront le rôle principal dans l’expansion et la profondeur de ce soulèvement.

 

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