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Dossier spécial: Raïssi; auteur de crime contre l’humanité en Iran

Introduction : Un tueur de masse pour président, pourquoi ?

L’Iran est au bord d’une transformation décisive lors de l’ »élection » présidentielle de cette année. Le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a franchi une étape importante cette semaine pour faire passer son candidat préféré à la présidence, Ebrahim Raïssi, actuel chef du pouvoir judiciaire.

Par le biais de son propre Conseil des gardiens, Khamenei a « disqualifié» tous ceux qui pourraient être les rivaux de Raïssi. Parmi eux, Ali Larijani, chef du parlement du régime pendant 12 ans, actuel conseiller personnel de Khamenei, et son représentant spécial dans les missions étrangères spéciales, y compris dans les relations avec la Chine. Eshaq Jahangiri, qui a occupé des postes gouvernementaux depuis le début du régime et a été le premier vice-président d’Hassan Rohani pendant huit ans, a également été disqualifié.

Par conséquent, Khamenei a décidément choisi de désigner Raïssi à la présidence et de sacrifier ses plus proches, mettant fin au spectacle réformiste et pur et dur et embarrassant ceux qui, en Occident, prônent depuis des décennies la complaisance avec le régime sur la base de ce faux récit. L’élection simulée est désormais un one-man show.

Who is Ebrahim Raisi, a candidate in Iran presidential election and an executioner in 1988 massacre

Ebrahim Raïssi, actuel chef du pouvoir judiciaire, disciple inféodé de Rouhollah Khomeiny, le seul prétendant sérieux parmi 592 candidats inscrits, a été qualifié par le Conseil des gardiens pour se présenter. Le peuple iranien connaît Raïssi comme le « bourreau du massacre de 1988 ». Il a été l’un des principaux auteurs du meurtre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Il n’a aucun diplôme universitaire ou religieux, même au sein de la théocratie . En bref, Raïssi a gagné ses lettres de noblesse dans le régime en tant que tueur au cœur de pierre qui a gravi les échelons des voyous ignorants, avec une expérience éprouvée de 40 ans en matière d’exécution et de répression.

Même selon les propres normes du régime, les élections de cette année sont radicalement différentes des années précédentes. elles surviennent après trois grands soulèvements nationaux qui ont secoué le régime au cours des trois dernières années en 2018, 2019 et 2020. Aujourd’hui, le régime continue d’affronter plus que jamais une société explosive au bord du soulèvement. Malgré une pandémie mondiale, des manifestations sont organisées quotidiennement par pratiquement tous les secteurs sociaux. De plus, les responsables du régime et les médias mettent en garde presque tous les jours contre la chute imminente de leur régime.

Pour aggraver les choses, l’économie est complètement en faillite. Le régime est isolé au niveau régional et international. Les luttes intestines s’intensifient considérablement, atteignant un état explosif.

Avec le régime à son point le plus faible de l’Histoire, Khamenei a estimé qu’il n’avait d’autre choix que de consolider le pouvoir. Ainsi, ses obligés au sein du Conseil des gardiens de 12 membres ont licencié même un initié fidèle comme Ali Larijani : président du Parlement pendant 12 ans, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, chef de la radio et de la télévision d’État, ministre de la Culture, et général du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

Pourquoi Khamenei aurait-il purgé l’un de ses amis les plus proches ? Il n’avait tout simplement pas le choix. En raison des crises extraordinaires auxquelles le régime est confronté, Khamenei était coincé entre le marteau et l’enclume. Il n’avait d’autre choix que de purger toutes les factions rivales pour maintenir la stabilité de la clique au pouvoir.

Pour faire taire les factions rivales mécontentes, Khamenei a alimenté le conflit à Gaza. La guerre de Gaza a été commandée depuis un quartier général opérationnel conjoint à Beyrouth, sous le commandement direct de la Force Qods, avec la participation du Hezbollah, du Hamas et du Jihad islamique. Dans le conflit de onze jours, le brigadier général des Pasdaran, Qaani s’est rendu deux fois à Beyrouth. Toutes les armes du Hamas et du Hezbollah sont fournies par le régime de Khamenei.

Mais même cette démonstration de force creuse ne fournira pas un moyen de sortir de l’impasse mortelle à laquelle Khamenei est confronté. Les raisons sont, encore une fois, simples. Les mesures répressives du régime ont toutes échoué. L’opposition organisée a continué de prospérer sous la forme d’unités de résistance à travers le pays. Les appels nationaux au boycott des fausses élections ont également pris de l’ampleur.

Les autorités et les médias d’État tirent la sonnette d’alarme. Chaque jour, ils mettent en garde contre l’attrait croissant du principal parti d’opposition les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI ou MEK), en particulier auprès des jeunes.

Même l’ancien président incendiaire du régime, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré récemment qu’il « assiste à une inondation qui vous emportera tous ». Il a explicitement sonné l’alarme de la révolution à venir.

Le rapport complet sur Ebrahim Raisi peut être téléchargé ici.

 

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