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La question du nucléaire ne doit pas nous détourner des droits de l’homme en Iran (Hervé Saulignac)

La question du nucléaire ne doit pas nous détourner des droits de l’homme en Iran (Hervé Saulignac)

Et donc, pour conclure, je crois que le message commun et collectif que nous portons

Par
la rédaction

Sur l’invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique, une réunion d’échanges s’est tenue le 12 janvier avec un groupe de parlementaires à l’Assemblée nationale française. Le député Hervé Saulignac est intervenu lors de la réunion qui a passé en revue les activités et les acquis du comité dans la défense des droits humains et de la démocratie en Iran. Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, était la principale invité à une table ronde avec les députés français, intitulée « Les soulèvements du peuple iranien et le rôle de la résistance ». La réunion a permis aux élus français de connaître l’analyse et les points de vue du Conseil national de la résistance iranienne sur les perspectives de changement en Iran.

Dans son intervention, Hervé Saulignac, député de l’Ardèche, a déclaré :

« Merci mesdames les présidentes. Permettez-moi également à mon tour, madame la présidente Radjavi, à travers vous, de présenter au peuple iranien tous mes vœux pour cette nouvelle année, cette année qui s’ouvre et dont il faut souhaiter qu’elle sera celle qui nous permettra de voir un régime depuis trop longtemps installé, céder la place à un autre modèle et, souhaitons-le, un modèle démocratique.

Moi, je voudrais faire miens les propos qui ont été tenus par mes collègues avant moi, sur la valeur que peut avoir le CPID, notamment dans sa dimension transpartisane, qui permet de faire valoir une voix qui a une valeur et une légitimité qui n’est pas tout à fait la voix de la France. A deux reprises, la voix de la France n’a peut-être pas été, ces derniers mois ou ces dernières années, à la hauteur de son histoire, de sa place dans le monde et donc, disons-le, de ses responsabilités.

Vous avez évoqué, madame la présidente, la tentative d’attentat à Villepinte au mois de juin 2018. Tentative qui a été déjoué fort heureusement. Cette tentative a été, d’une manière très symbolique, la volonté de porter la violence sur le sol national français et sur le sol européen à travers l’intermédiaire d’un diplomate. Tout un symbole que de recourir à un diplomate pour transporter une bombe. Et a naturellement été condamnée par un tribunal belge. Nous avons pu, les uns et les autres, constater un certain nombre de tensions diplomatiques avec Téhéran ; mais des condamnations insuffisantes au regard de ce qui se serait produit si les auteurs de cette tentative avaient pu aller au terme de leur funeste projet.

Et donc, c’est dire que la question du nucléaire, si importante soit elle, ne peut pas nous conduire à détourner les yeux, d’abord de ce qui peut se passer sur le plan des droits de l’homme en Iran, mais aussi des menaces qui peuvent peser sur le peuple français, puisqu’en l’occurrence, c’est aussi le peuple français qui aurait été visé – pas seulement, bien entendu, s’agissant de rassemblement du CNRI. Mais c’est aussi le peuple français qui aurait été visé.

Et donc, nous disons à travers la légitimité du CPID, que nous condamnons fermement cette tentative d’attentat et qu’il convient de mieux mesurer ce qu’elle peut représenter.

Puis, le deuxième élément, c’est l’élection du président Ebrahim Raïssi, acteur majeur des répressions de 1988 et d’un véritable génocide qui devra tôt ou tard faire l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité. Parce qu’il n’y a pas d’autre terme, s’agissant de ce qui lui est aujourd’hui reproché, à savoir des meurtres, des disparitions forcées et des actes de torture. Un président qui n’a, au fond, pas d’autre solution que d’organiser l’impunité s’il veut lui-même pouvoir continuer à exercer les fonctions qui lui ont été confiées. Nous savons que sous sa gouverne, le pouvoir judiciaire avait mis en place tout un système d’impunité généralisée à l’égard des responsables gouvernementaux, des forces de sécurité qui s’étaient rendues coupables d’un certain nombre d’homicides, d’un certain nombre de privation de liberté et de torture.

Et bien entendu, nous, nous ne pouvons que craindre le cycle infernal qui a conduit d’ailleurs ce même régime, tout récemment à Ispahan, à se retourner contre ceux dont la fonction est de nourrir le peuple. Lorsqu’un régime tire contre ses agriculteurs, il tire contre ceux dont la fonction est de nourrir le peuple. Il y a là aussi tout un symbole, et notre rôle est de pouvoir le dire avec des mots qui sont les nôtres.

Et donc, pour conclure, je crois que le message commun et collectif que nous portons, c’est d’abord de dire au peuple iranien que nous savons – et de ne pas entretenir l’idée que ce qui se passe sur le sol iranien serait méconnu des parlementaires français notamment – et que par conséquent nous sommes aux côtés du peuple. Nous voyons comment ces derniers mois et ces dernières années, la résistance se structure, la résistance conforte ses bases et désormais contribue à générer des inquiétudes très fortes au sein du régime.

Eh bien, nous disons à ces acteurs de la résistance et à ceux qui combattent pour le retour de la démocratie que nous sommes indéfectiblement à ses côtés et que, bien entendu, après le mois de juin, personne ne doute ici que le CPD perdure pour continuer à mener ses missions. »

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