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ActualitésL’Opposition iranienne

Manifestation en Suède : mettre fin à l’impunité du régime pour le massacre de 1988 en Iran

Manifestation en Suède : mettre fin à l’impunité du régime pour le massacre de 1988 en Iran

Des milliers d’Iraniens se sont rassemblés à Stockholm, en Suède,

Par
Amir Taghati
Des milliers d’Iraniens se sont rassemblés à Stockholm, en Suède, appelant à une politique ferme envers le régime iranien et à demander des comptes au régime pour le massacre de 1988 des prisonniers politiques en Iran. La plupart des 30 000 victimes du massacre étaient des membres et des partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Des centaines de membres des familles des victimes du régime iranien ont participé à ce rassemblement, appelant à la justice pour leurs proches.

Maryam Radjavi, la présidente élue du CNRI, a envoyé un message à la manifestation :

« Votre rassemblement devant le tribunal de Stockholm une victoire remarquable pour le peuple iranien sur la dictature religieuse, qui voulait utiliser ce même tribunal comme un instrument pour condamner le mouvement pour la justice.

Avec le début du procès du bourreau du régime iranien à Stockholm, devant le bâtiment du tribunal, vous avez traduit en justice la totalité du régime.

Le tueur impitoyable, qui a mis les cordes de pendaison autour du cou de tant de vos frères et sœurs, a déclaré lors de son procès que vos cris pour la justice montant de votre rassemblement étaient « une forme de torture » pour lui.

A ce moment critique, il a exprimé le sentiment dominant l’ensemble de la dictature religieuse qui jour et nuit a peur de vos cris et de ceux du peuple iranien, redoute les appels à résister des prisonniers politiques, et tremble devant les slogans lancés par les insurgés. Parce qu’ils savent que les porteurs de ces voix vont détruire la tyrannie inhumaine des mollahs et toutes ses institutions répressives et de torture. Et ce jour-là, ces voix seront le cri de tous les Iraniens pour la liberté.

Le mouvement pour la justice a commencé à l’été 1988 avec les télégrammes de Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, envoyés au Secrétaire général des Nations Unies. Et le mouvement s’est poursuivi sans relâche jusqu’à ce jour.

Le 25 aout 1988, il a écrit au Secrétaire général de l’ONU que Khomeiny avait promulgué un décret écrit de sa propre main ordonnant l’exécution des prisonniers politiques de l’OMPI.

Aujourd’hui, les rapporteurs de l’ONU, dont le rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Iran, Amnesty International et plus de 150 défenseurs des droits humains demandent la formation d’une commission indépendante chargée d’enquêter sur le massacre de 1988 et de demander des comptes à ses auteurs.

Le mouvement pour la justice est un mouvement déterminé et inébranlable du peuple iranien, qui se poursuivra jusqu’à la mise en place d’un tribunal populaire en Iran ou d’un tribunal international afin de juger les dirigeants du régime pour génocide et crimes contre l’humanité. »

Plusieurs défenseurs des droits humains ont également assisté à cet événement. L’une des oratrices de cet événement était Mme Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle colombienne.

Mme Betancourt a félicité la Suède pour avoir demandé des comptes à l’un des responsables du massacre de 1988. « La Suède a incarné la bonne âme de l’humanité et représente notre bien. Sachant qu’ils embrassent notre cause et activent la responsabilité de la communauté internationale en matière de responsabilité », a-t-elle déclaré.

En se référant à la fatwa de Ruhollah Khomeini en 1988, Mme Betancourt a déclaré : « Ce massacre a commencé par une fatwa qui condamnait les victimes parce qu’elles n’adhéraient pas à la folie meurtrière du régime. Ils ont été enterrés dans des fosses communes. La commission de la mort à travers l’Iran a commis ce massacre.

Suite à la fatwa de Khomeini, les commissions de la mort ont été formées à travers l’Iran, décidant du sort des prisonniers politiques en quelques instants. Ebrahim Raisi, le nouveau président du régime, était l’un des membres des « Commissions de la mort » de Téhéran.

Massacre des prisonniers politiques en Iran – 1988
Tout en rappelant ce fait, Mme Betancourt a souligné que « l’absence d’action de la communauté internationale a enhardi le régime à mettre en avant un visage de génocide en tant que président du pays. »

Patrick Kennedy, ancien membre de la Chambre des représentants des États-Unis, était un autre orateur du rassemblement. Il a déclaré : « Nous savons tous que ceux qui ne se souviennent pas de l’histoire sont condamnés à se répéter. Nous devons établir un tribunal permanent des crimes de guerre pour poursuivre ces crimes. Si nous ne poursuivons pas les crimes et ne les reconnaissons pas, nous mettons nos fils et nos filles en danger. Nous nous souvenons du massacre de 1988 parce que ceux qui l’ont commis, comme le nouveau président [du régime] Ebrahim Raïssi, devraient être tenus pour responsables d’avoir commis ces atrocités. Nous devons ouvrir des enquêtes internationales et poursuivre ces criminels. »

Kimmo Sasi, l’ancien ministre finlandais du Commerce extérieur, était l’autre orateur à l’événement. « Le massacre de 1988 a été l’un des moments les plus sombres de l’histoire de l’Iran. Trente mille prisonniers politiques ont été assassinés », a-t-il souligné.
M. Sasi a noté que le procès de Nouri en Suède est « la première étape d’un processus en Europe. Cela signifie que toutes les personnes impliquées dans le massacre de 1988 devraient être tenues pour responsables, et j’espère que Raïssi sera traduit en justice. J’appelle l’UE adopter une nouvelle attitude envers l’Iran, imposer des sanctions, traduire les personnes accusées de droits de l’homme devant les tribunaux. »

Des manifestants ont également défilé dans les rues de Stockholm, appelant la communauté internationale à mettre fin à des décennies de silence sur le massacre de 1988 et à demander des comptes aux auteurs. Ils ont également soutenu leurs compatriotes en lutte en Iran et condamné les violations continues des droits humains par le régime.

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