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ActualitésL’Opposition iranienne

L’appel d’Hamid Noury rejeté, le gouvernement suédois est invité à rester ferme contre l’impunité des meurtriers de masse iraniens

L’appel d’Hamid Noury rejeté, le gouvernement suédois est invité à rester ferme contre l’impunité des meurtriers de masse iraniens
Par

farid mahoutchi

Dans un arrêt crucial, la Cour suprême de Suède a refusé d’examiner l’appel de l’ancien responsable pénitentiaire iranien Hamid Noury, reconnu coupable pour son implication dans le massacre de prisonniers politiques en 1988 au sein du système pénitentiaire iranien. La décision du tribunal confirme la peine à perpétuité prononcée contre Noury, initialement prononcée par un tribunal de district suédois en juillet 2022.

La condamnation de Noury se concentre sur de graves violations du droit humanitaire international et sur les meurtres commis lors des événements poignants de l’été 1988, au cours desquels plus de 30 000 prisonniers politiques, principalement affiliés aux Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), ont été exécutés.

Arrêté dans un aéroport de Stockholm en novembre 2019, Noury a été jugé selon le principe suédois de compétence universelle, permettant au pays de poursuivre des individus pour des infractions graves, quel que soit le lieu où elles ont été commises. Malgré le refus persistant de Noury de reconnaitre les accusations, les rejetant comme fabriquées de toutes pièces, la cour d’appel a confirmé le verdict initial en décembre 2023.

Cette affaire historique a des implications plus larges, car elle met en lumière les accusations de longue date portées contre de hauts responsables iraniens, dont l’actuel président des mollahs Ebrahim Raïssi, pour leur implication dans les « Comissions de la mort » chargés d’orchestrer les condamnations à mort de 1988.

Le refus de la Cour suprême suédoise d’examiner l’appel de Noury souligne l’engagement inébranlable du pays à lutter contre l’impunité pour les graves violations des droits humains et à faire respecter les principes du droit et de la justice internationaux. Malgré les efforts concertés du régime des mollahs pour contester le verdict par l’intermédiaire des représentants légaux de Noury, la Haute Cour suédoise a réaffirmé sans équivoque la primauté de la justice, envoyant un message résolu contre l’impunité pour les crimes contre l’humanité.

Dans le contexte de ces procédures judiciaires, qui mettent en lumière les violations flagrantes des droits humains commises par le régime iranien, notamment ses pratiques de prise d’otages, Téhéran pourrait reconsidérer ses tactiques coercitives à l’égard de la Suède. Le tristement célèbre échange de prisonniers entre la Belgique et l’Iran dans le cas d’Assadollah Assadi rappelle brutalement la volonté de Téhéran d’exploiter les voies diplomatiques pour ses arrière-pensées. Le calvaire d’Olivier Vandecasteele, détenu en Iran pendant plus d’un an, incarne l’instrumentalisation d’individus par Téhéran à des fins politiques, comme en témoigne la libération d’un terroriste impliqué dans un complot visant des civils innocents et des dignitaires occidentaux en 2018.

Le conflit en cours au Moyen-Orient nous rappelle malheureusement l’échec de la communauté internationale à tenir Téhéran pour responsable de son rôle dans le financement, l’armement et la formation de groupes mandataires. Cet échec a permis au régime non seulement de déstabiliser la région, mais également de constituer une menace pour la sécurité mondiale. Accorder l’impunité aux meurtriers de masse et aux terroristes parrainés par l’État ne fera qu’encourager le régime iranien, lui permettant de poursuivre ses tactiques dangereuses sous couvert de levier stratégique et de ce qu’on appelle la « diplomatie de terrain ».

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