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Droits de l’Homme

Un ONG confirme que Téhéran continue à violer les droits de l’homme en Iran

Un ONG confirme que Téhéran continue à violer les droits de l'homme en Iran

Par Sedighe Shahrokhi

Les forces de sécurité du régime iranien ont eu recours à la violence face aux manifestants Iraniens lors des manifestations de janvier contre l’abattage par le régime de l’avion transportant des passagers Ukrainiens, selon un groupe iranien de défense des droits de l’homme.

Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) a déclaré que le mois de janvier 2020 « a été marqué par de nouvelles vague de répression de la liberté d’expression et de réunion en Iran ».

Dans son rapport mensuel de janvier, Iran HRM, évoquant le crime commis par le régime en abattant un avion de passagers et les protestations ultérieures des étudiants iraniens ainsi que l’usage excessif de la force par le régime face aux manifestants, a écrit : « Un Boeing 737 d’une compagnie aérienne ukrainienne a été abattu tôt le matin du 8 janvier, quelques minutes seulement après son décollage pour Kiev, capitale de l’Ukraine, depuis l’aéroport Khomeiny de Téhéran. Les 176 passagers et membres d’équipage à bord ont été tués. Bien qu’ils aient nié toute implication pendant trois jours, les responsables du régime des mollahs ont finalement reconnu que l’avion avait été abattu par leurs missiles anti-aériens. Quelques heures seulement après les aveux officiels, des milliers d’Iraniens et d’étudiants sont descendus dans la rue, pour rendre hommage aux victimes de l’accident de l’avion ukrainien et pour protester contre les dissimulations du régime. Les vidéos obtenues lors des manifestations indiquent une présence importante et massive des forces de sécurité sur les lieux des manifestations après le coucher du soleil. Les images montrent également que les forces de sécurité ont lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants Iraniens rassemblés devant l’université Amir Kabir à Téhéran et dans d’autres quartiers de la capitale, afin de les disperser. »

 

« Les forces de sécurité ont également utilisé des fusils à plomb, des balles en plastique, des matraques et du gaz poivré pour contenir les protestations. Il n’existe pas de statistiques précises sur le nombre de participants arrêtés, mais il est clair qu’il y avait plusieurs étudiants et des militants étudiants. Outre la violation de la liberté d’expression et de la liberté de réunion, les mauvais traitements et la torture des prisonniers politiques, l’arrestation, la détention et la condamnation à de lourdes peines pour les militants des droits civils et des droits de l’homme, ainsi que les châtiments cruels tels que l’exécution et la flagellation font partie des pratiques courantes et systématiques des autorités iraniennes chaque mois », peut-on lire dans le rapport.

Faisant mention aux exécutions en cours en Iran, Iran HRM a confirmé « au moins 24 exécutions en janvier, dont celle de deux femmes ».

Dans son rapport mensuel, Iran HRM a également donné des détails sur l’utilisation de la torture par le régime contre les militants détenus, en particulier les détenus des manifestations de novembre et janvier.

« Les rapports de janvier indiquent que les mauvais traitements et la torture des prisonniers et des militants des droits de l’homme dans les prisons iraniennes se sont intensifiés. Selon les rapports, un grand nombre de personnes arrêtées lors de manifestations pacifiques en novembre 2019 sont actuellement soumises à de graves tortures par les forces de sécurité. Le rapport mensuel d’Iran Human Rights Monitor – janvier 2020 donne un bref aperçu de la situation des droits de l’homme en Iran au cours du mois dernier », peut-on lire dans le rapport.

« Les rapports montrent également que les prisonniers de la prison du Grand Téhéran sont sous la torture. Les prisonniers reçoivent des coups dans leurs testicules et ébouillantés avec de l’eau bouillante. Les forces de sécurité et de renseignement empêchent les informations sur la condition des détenus de fuiter de la prison. Seules les personnes et les forces ayant une autorisation spéciale sont autorisées à se rendre dans les cellules des manifestants détenus. L’un des détenus récemment libérés a comparé les conditions de détention à un véritable ‘enfer’ », ajoute le rapport.

Citant les « rapports choquants » d’Amnesty International sur l’agression sexuelle d’une femme, détenue en janvier pour avoir participé à des manifestations suite à l’écrasement de l’avion ukrainien à Téhéran, Iran HRM a écrit : « Amnesty International a déclaré que l’un des détenus était une femme, qui a été emmenée dans un poste de police et agressée sexuellement par un agent de sécurité. »

Dans une autre partie de son rapport mensuel, Iran HRM a écrit sur la violation continue de la liberté d’expression par le régime. « Plusieurs militants des droits civiques, enseignants et universitaires ont été condamnés à de lourdes peines de prison et à la flagellation en janvier », peut-on lire dans le rapport.

« De nombreuxenseignants de la ville de Machhad, dans le nord-est du pays, dont Mohammad Reza Ramezanzadeh, Hossein Ramezanpour, Hamidreza Rajaei, Ali Forutan, Mostafa Robati, Saied Haghparast et Hassan Johari, qui ont été détenus en octobre et novembre 2018 et ont ensuite été libérés sous caution, ont été condamnés à la prison en janvier. Ils ont été condamnés à 41 ans et huit mois de prison, 222 coups de fouet et une amende de 3 millions de tomanes », indique le rapport.

Iran HRM a également fait mention à la violation par le régime des droits des minorités ethniques et religieuses.

« Les membres de la minorité bahaïe d’Iran seraient confrontés à une discrimination supplémentaire avec la règle de l’information qui oblige les citoyens à enregistrer leur religion. La carte est utilisée pour tous les services gouvernementaux, les activités bancaires et la grande majorité des autres transactions en Iran. Parallèlement, 12 membres de la minorité bahaïe ont été emmenés en prison pour commencer à purger leur peine. L’Iran a passé au bulldozer la tombe d’un pasteur qui a été exécuté par le régime en 1990 pour avoir quitté l’islam pour le christianisme », peut-on lire dans le rapport.

« Le révérend Hossein Soodmand, qui s’est converti avant la révolution islamique de 1979, a été arrêté et torturé avant d’être pendu après qu’un tribunal de la charia l’ait condamné pour apostasie. Il n’y a aucune information sur le lieu où se trouve Fatemeh (Mary) Mohammadi, une chrétienne iranienne qui a été arrêtée le 12 janvier 2020. Les autorités iraniennes n’ont fourni aucune information concernant son lieu de résidence et son bien-être depuis le 12 janvier, date de son arrestation sur la place Azadi à Téhéran », ajoute le rapport.

« Plusieurs rapports indiquent que les forces de sécurité iraniennes ont largement recours à la force meurtrière contre les Baloutches et les Kurdes sans procédure régulière, ce qui équivaut à des assassinats arbitraires. Au moins trois porteurs kurdes ont été abattus par les forces de sécurité de l’Etat, tandis que plusieurs autres ont été blessés. Au moins trois morts et plusieurs blessés résultant de la violence meurtrière des forces de sécurité ont été signalés en janvier dans les régions des Baloutches dans le sud-est de l’Iran », ajoute le rapport de Iran HRM.

Ce rapport souligne une fois de plus la nécessité pour la communauté internationale d’envoyer une mission d’enquête en Iran pour empêcher le régime de violer davantage les droits humains. Les pays européens devraient conditionner leurs relations avec le régime iranien à la fin des violations des droits de l’homme en Iran.

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